RéflexionPolitique.NET

Mais que fait la police ? Faut-il continuer à cambrioler et mettre à sac l'appartement de Ségolène ? Puis continuer avec Fabius, pourquoi pas ensuite, Delanoë ? France, étrange pays de droite étrange. . .

Qui veut bien me pincer, très, très fort, s'il vous plaît ? 

Ségolène Royal se fait cambrioler ou plutôt, mettre à sac, son appartement. Pour la seconde fois. Or, ce n'est certes pas le président de la république, ni le premier ministre, ni même un secrétaire d'état, mais elle fût il y a pas si longtemps que cela, au second tour d'une élection présidentielle, elle est une personnalité publique et ... à mon avis, elle n'a pas que des amis. Que ce soit à droite ou à gauche.

Mais quand même ! Quand même !

La moindre des choses serait que l'ensemble de la classe politique déplore publiquement ce type d'agissement, d'où qu'il vienne. La moindre des choses serait que le président de la république, son gouvernement, son parti, ne mettent pas en cause la bonne foi de Ségolène Royal et prennent plutôt leur ton apitoyé de d'habitude quand une électrice ou un électeur de base se fait agresser. La moindre des choses serait que le parti socialiste manifeste un peu bruyamment qu'il trouve inadmissible la réaction de l'autre camp. La moindre des choses serait qua la presse fasse son travail et investigue un peu, au lieu de se mêler avec une complaisance à vomir aux rires et ironies machistes, ringardes, de la plupart des adversaires politiques de Ségolène, Nicolas Sarkozy, Francçois Fillon et Jean-François Copé, en tête.

« Dans n'importe quelle autre démocratie, le pouvoir se serait ému », a estimé Ségolène Royal en dénonçant « la violence et la vulgarité » des propos de responsables UMP. Mais nous sommes en France, et sous le régime de Sa Majesté M. Nicolas Sarkozy.

Merci à Laurent Fabius, qui finirait presque à s'améliorer avec le temps, merci à Daniel Schneidermann, à peu près le seul journaliste qui trouve à s'élever contre ce qu'il se passe autour de Ségolène, courage, le Veau d'or télévisuel agonise, l'information se fraie peu à peu un chemin dans notre monde via Internet et la nouvelle presse payante et non sponsorisée, particulièrement la presse d'investigation type www.arretsurimages.net, enfin une presse qui pince. Aidons là à pincer fort.

18h35, Arrêt sur images ! It’s Mediapart Time :) Ouf, la liberté d’expression regagne du terrain en 2008

3 titres de nouveaux journaux qui choisissent de paraître sur Internet, 3 raisons d'espérer, 3 raisons de se dire que le plus sombre est désormais derrière nous.

Le 30 mai 2006, an pleine crise maédiatico-médiatique, énervé, j'écrivais sur les colonnes d'ApoKlipsTIC, dans un posting initulé « Téléchargement, CPE et grippe aviaire : la farandole amnésique  » : « Le règne du JT de 20 heures est terminé, l’ère du scoop qui chasse le précédent est révolu, les journalistes vedette sont obsolètes, mais qui le sait ?  » Vous le saviez, je le savais, pas eux. Du reste ils ne le savent toujours pas, qui squattent sans vergogne les plateaux repas et télé tradionnels de la soupe médiatique de 20 heures, tous les Sarkonautes, anciens et nouveaux...

En tous cas, merci, bravo, on en veut encore !

  18h35, le JT du Web, une fois par semaine, le jeudi, à partir du 10 janvier 2008, pour oublier tous les sinistres JT de la pensée unique télévisuelle :). Qu'est ce que Le JT du Web de 18h35 ? « C'est tous les jeudi un JT participatif, alternatif, gratuit, citoyen, politique (rayez les mentions inutiles). ».

MediaPart, un nouveau journal , par Edwy Plenel, 9 € par mois, pour un lieu « d'information de référence et d’une culture journalistique renouvelée » né de la crise de la presse papier (Sur ce sujet, Edwy Plenel sait de quoi il parle...) et de la crise de croissance du Web, qui ne sait pas encore où il va, mais y va. Mouais... Attention Edwy, il ne faudrait pas se re-prendre pour SuperInfoWebMan quand même, d'accord ? Les explications et proclamations manquent un peu de la modestie et de l'humilité qui sont les deux mamelles qui von si bien au Web quand il est bon... Bon, adepte du bénéfice du doute, he me suis abonné, ou plutôt, pré-abonné, soyons nombreux à le faire, pour notre liberté d'information !

Daniel Schneiderman de retour, sur le web, pour une nouvelle web-diffusion d'Arrêt sur Images, le journal énervant qui nous permettait de regarder la télé autrement... Mais qui a fini par payer de sa vie, sa liberté de ton. D'accord, Daniel est loin d'être parfait, loin d'être aussi pur que d'aucun pourrait le souhaiter. Au fait, qui est donc ce d'aucun finalement ? Est-ce que c'est ce qu'on lui demande, à Daniel, d'être parfait ? Non, bon... Welcome back sur le web, Daniel, avec toute votre équipe de dérangeurs agaçants. Je me suis abonné aussi, car l'émission sera payante, 3 € par mois, ou 30 € par an, pour rester libre par rapport à tout financement autre que celui de ses lecteurs. Ouf, ça vient, je vous le disais, 3 journaux, 3 raisons de croire enfin de nouveau au Père Noël, c'est de saison.

A qui le tour ? Pour ne plus jamais avoir à se payer l'obligation de regarder le couple angoissant Sarkozy-Bigard à la télé avec le Pâpe...