Pendant que notre président de la république tente de retrouver, par tous les moyens, en toute impudence, une majorité de citoyens, ou plutôt d'électeurs, français prêts à lui re-confier les clés du pays pour les 5 prochaines années, après les avoir ignorés, malmenés, méprisés, insultés à grands coups de karsher et d'éructations indignes de la fonction la plus haute de l'État ;
Pendant que l'équipe Sarkozy mène campagne sur les frontières nauséabondes d'une extrême droite timorée et haineuse de tout ce qui est autre que son petit soi égoïste, entraînant les plus hautes personnalités de l'État, membres du gouvernement, députés, sénateurs, à se souiller durablement en s'abaissant sans rechigner à prononcer toutes ces paroles écœurantes, indignes de représentants de la France et de son peuple ;
Pendant que quelque trublion politique gargarisé de suffisance arrangue les foules et promet monts et merveilles à des assemblées à la crédulité étourdie par le poids de la crise et de l'appauvrissement constant, blessées par les atteintes incessantes contre le droit au travail, la protection sociale, la santé, la sécurité, la liberté, et tant d'autres choses encore ;
Pendant qu'une ancienne juge n'en finit plus de ne pas arriver à nous faire croire à sa sincérité ni à sa légitimité à représenter un mouvement écologiste pourtant si indispensable à notre réflexion politique des temps venus et à venir ;
Pendant que des non candidats courent après les micros, caméras, afin de seriner un discours aussi pitoyable que définitivement creux, achevant continuellement de se décrédibiliser aux yeux et aux oreilles des 98 à 99 % de citoyens qui ne sont finalement pas aussi stupides que tout ce petit monde de pantins politiques le pensent ou le fantasment ;
Pendant que les sombres disciples du retour à l'état de la loi du plus fort contre les plus faibles et les plus autres, éructent leurs contre-vérités, contre-sens, contre-propositions, contre-Europe, contre-étrangers, contre-tout, érigeant le tout en un anti-programme politique, dopés par ne droite de gouvernement qui a perdu son âme pour espérer gagner des voix et garder le pouvoir ;
Pendant ce temps, en Birmanie, une fleur de l'humanité, un cadeau de la vie, perce la croute épaisse et terrible d'une dictature militaire qui commence à s'effriter. C'est le printemps de la liberté qui affleure, la démonstration que lorsque tout est détruit, que toute humanité est niée, que la liberté n'existe plus, et bien, de la seule espérance, tout peut un jour repartir.
Merci à vous, Aug San Suu Kyi !
Puisse votre printemps rejaillir un peu sur le notre.
Lorsque je milite dans ma gauche de cœur, essayant de faire avancer des idéaux, des idées, des projets qui soient progressistes sans être irréalistes, qui soient généreux sans être des pièges à retardement pour les générations à venir, qui soient générateurs de possibilités pour ceux qui créent de la richesse, sans pour autant produire ces ogres ultimes qui absorbent peu à peu toute la richesse de l'humanité, au détriment d'une humanité de plus en plus importante qui souffre,
Quand je me bas avec mes camarades, pour que la Liberté, l'Égalité, la Fraternité, ne soient pas un jour plus que de vains mots abandonnés, mais qu'au contraire, ils se répandent partout, jusqu'aux plus reculés des confins de notre monde,
Votre sourire lumineux me donne des ailes.
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