AAAAhhhh, si l'on écoutait depuis ce début d'été 2009 nos sachants bien pensants, de gauche, de très à gauche, de centre bien propre ou encore de droite bien à doite, nous devrions être, nous autres, socialistes, en train de nous demander quelle stratégie de dissolution choisir, entre :
- celle du RPR, de l'UDF et autres croquignolets mouvements de droite d'il y a quelques années pré-sarkoziennes pour donner naissance à la glorieuse et toute puissante UMP et au petit MoDem ex-UDF résiduel ;
- ou celle plus récente de la LCR et quelques groupuscules très très à gauche en un NPA dont l'idée et l'objectif ne brillent que par leur imprécision alors que le leader postal, quant à lui, reste imperturbablement le même.
Et bien, voyez-vous, chers amis qui vous pressez avec tant de bonne volonté et pleins de précieux conseils à notre chevet de présumé parti moribond, nous ne nous dissolvons toujours pas ;)
Nous sommes toujours là, bien en forme, avec nos soucis et nos querelles, avec nos interrogations et nos états d'âme, avec notre soif de justice et de fraternité. Nous somme toujours là et avec, désolés pour vous, notre volonté ferme de revenir à la tête des institutions pour répandre alors dans notre beau pays, la matérialisation de nos valeurs humanistes de partage des richesses et de protection des plus faibles, plutôt que celles que nous qualifierons de droite et qui possèdent toutes, comme point commun criard, celui de considérer par dessus toutes les autres, les pseudo valeurs narcissiques de réussite individuelle et d'accumulation de biens matériels, au mépris du respect et du travail pour le progrès global de l'humanité, au mépris du respect de soi, de son prochain et de sa prochaine.
Nous serons encore là, longtemps. Ne vous en déplaise.- Nous ne sommes pas un parti marketing, nous ne sommes pas la chose d'un seul homme (ou femme) aspirant depuis sa plus tendre enfance à s'asseoir sur un trône élyséen, nous n'avons en nos rangs, ni un M. sarkozy, père, fils ou même, qui sait, saint esprit, ni un M. Copé dont le sourire exacerbé et orné de dents blanches prêtes à mordre de bon cœur dans ce gâteau de France au sujet duquel il aime à se répandre qu'il le convoite depuis ... qu'il est en âge de convoitise...
- Nous ne sommes pas non plus un coup politique permanent de gauche, trop souvent démagogique, enflé de mots et de belles formules qui tapent ! Mais qui n'apporte rien de concret, surtout pas de concret, qui risquerait alors la confrontation au réel, lequel ne se gêne pas pour renvoyer au tapis les formules creuses et les faux idéaux, tout en laissant pour compte les laissés pour compte de la société dont les tenants d'une gauche (révolutionnaire ?) et surtout anti <...pas mal de choses...> étaient justement censés défendre les maigres intérêts...
Non, nous ne sommes toujours pas de droite, nous ne nous abaissons pas, cher Monsieur Besson, à traverser la ligne qui nous oppose puis à cracher sur nos anciens camarades depuis l'autre côté de la route. Nous ne sommes pas, M. Kouchner, au service servile d'une politique internationale louvoyante et bien souvent illisible mais toujours clairement de droite. Nous sommes fidèles à notre engagement, chère Fadela, nous ne sommes toujours pas putes mais nous, nous ne nous soumettons pas aux sirènes des miroirs du pouvoir aux alouettes !
Nous ne sommes toujours pas de gauche extrême !
Nous ne sommes pas non plus devenus communistes, ni ardents révolutionnaires anti-entreprises, anti-patrons et autres dangereux diables néo-capitalistes... Brrr !
Alors, pourquoi diantre devrions-nous nous dissoudre ?
Parce quelques oiseaux de mauvais augure ne nous comprennent pas ou plus ? Parce que dans le marasme ambiant et un PS un peu froissé ces temps-ci, il faudrait tout abandonner et applaudir la nouvelle Idole des foules bien pensantes, Nicolas Sarkozy ou bien rejoindre un centre illusoire qui ne convainc au final pas grand monde qui a le cœur à gauche ou encore rejoindre l'illusion de la gauche de la gauche de la gauche (etc...), ? Nous dissoudre parce que des philosopho-intellos qui s'écoutent trop et ne réfléchissent plus assez ne comprennent pas que nous demeurions farouchement et tranquillement militants socialistes, Insensibles à tous ces chiens qui aboient aux caravanes qui passent ou qui s'asservissent pour une gamelle ministérielle ?
Non, nous ne dormons pas et au contraire, nous voulons réveiller ceux qui dorment et reprendre le pouvoir à ceux qui ont aujourd'hui kidnappé la république, pour le rendre au peuple, via ses représentants, tous ses représentants, élus du peuple.
Non, je ne vois aucune raison valable à la dissolution de mon parti socialiste. Notre spécificité est toujours là, claire, bien présente, partagée, portée par l'ensemble des adhérents, quelques soient les petits tracas et oppositions de quelques leaders, si bien mis sous le feu des projecteurs médiatiques et l'oeil gourmant de caméras réductrices dont les objectifs et l'objectivité sont parfois ... surprenants.
Soialistes nous sommes, socialiste je suis, je ne veux pas être dissous pour le plaisir de quelques uns bien sûrs d'eux mêmes comme de notre fin proche et à tous ces oiseaux de mauvais augure, je ne proposerai qu'une seule voie : l'adhésion à un parti de droite, l'UMP ou le MoDem, ils pourront alors combattre nos idées et nos valeurs, loyalement, sur le terrain démocratique et, s'il s'agit de s'exprimer, sous le contrôle d'un arbitre issu de la loi française, à savoir le CSA.
A qui profiterait le crime d'un PS dissous ? Les noms me viennent, nombreux, faciles. Ils resteront sur leur faim...
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