Unité nationale ?
Suite aux manifestations du 19 mars, j'appelais il y a un mois à l'unité nationale, face à la crise pandémique (mot à la mode en ce moment 'est-ce pas). L'union nationale avec et derrière les autorités de l'État, derrière le président de la république et son premier ministre. Bien évidemment, j'ai eu alors droit aux remarques acidulées d'une certaine gauche locale et sénatoriale drancéenne. J'en ai eu également quelques unes provenant du sein de mon parti socialiste. Bon, cela m'a assez amusé, compte tenu de la méga-audience de ce site ;)
Mais quand même, c'était certainement que les auteurs de ces remarques n'étaient pas allés jusqu'au bout de leur lecture, jusqu'au bout de mon article, là où j'écrivais la contrepartie exigée du pouvoir en place : je me cite :
« Pour le reste, pour tout ce qui n'est pas essentiel, Monsieur le Président Sarkozy, stoppez de votre côté vos réformes inutiles à la résolution de la crise ! Oubliez tous les HADOPI ridicules et anachroniques, les réformettes idiotes ou génératrices d'encore plus de trouble, dans la recherche dont nous avons tant besoin, dans les universités qui forment les esprits de nos successeurs, oubliez les entailles faites aux équilibres de nos pouvoirs, les boucliers et cadeaux faits aux lobbys trop faciles, oubliez tout cela et concentrez vous sur l'essentiel, sortez nous de là ! »
Je demandais, en échange, des choses à Messieurs Nicolas Sarkozy et François Fillon. C'est sûr. Vous savez, ce genre de choses minimales que nous demandons toutes et tous, hommes et femmes de gauche ou simplement de coeur. Vous voyez qu'il n'y avait, hélas, pas grand risque que cette union nationale puisse se faire. Elle ne se fera donc pas. C'est presque risible cette façon que l'on a de ne pas pouvoir faire ce qu'il faut pour aller mieux.
Bref. Nous voilà repartis, chacun des camps de son côté, Nicolas Sarkozy et ses amis attelés à la résolution des problèmes qu'ils voient à la France . . . et à leurs ami(e)s proches ; Ségolène, Martine, et aussi tous les autres à gauche de la gacuhe de la gauche, concentrés sur la critique de la politique du camp au pouvoir, un peu aussi à la recherche de politiques alternatives ; et au centre, la crise, superbe, tranquille abreuvée de milliards de dollars et d'euros ; et au centre aussi, quelques minorités qui se cherchent, Nouveau Centre qui n'a de nouveau que le fait qu'il ne soit pas au centre et MoDem qui module et démodule la notion d'extrême centre ou comment être centriste seulement pour être au centre, de quoi ? de rien, merci.
Et voilà que le 1er mai arrive,
Et l'Europe dans tout ça ?
Je ne sais pas encore si je vais aller défiler moi, tous comptes faits.
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