Qui veut bien me pincer, très, très fort, s'il vous plaît ?
Ségolène Royal se fait cambrioler ou plutôt, mettre à sac, son appartement. Pour la seconde fois. Or, ce n'est certes pas le président de la république, ni le premier ministre, ni même un secrétaire d'état, mais elle fût il y a pas si longtemps que cela, au second tour d'une élection présidentielle, elle est une personnalité publique et ... à mon avis, elle n'a pas que des amis. Que ce soit à droite ou à gauche.
Mais quand même ! Quand même !
La moindre des choses serait que l'ensemble de la classe politique déplore publiquement ce type d'agissement, d'où qu'il vienne. La moindre des choses serait que le président de la république, son gouvernement, son parti, ne mettent pas en cause la bonne foi de Ségolène Royal et prennent plutôt leur ton apitoyé de d'habitude quand une électrice ou un électeur de base se fait agresser. La moindre des choses serait que le parti socialiste manifeste un peu bruyamment qu'il trouve inadmissible la réaction de l'autre camp. La moindre des choses serait qua la presse fasse son travail et investigue un peu, au lieu de se mêler avec une complaisance à vomir aux rires et ironies machistes, ringardes, de la plupart des adversaires politiques de Ségolène, Nicolas Sarkozy, Francçois Fillon et Jean-François Copé, en tête.
« Dans n'importe quelle autre démocratie, le pouvoir se serait ému », a estimé Ségolène Royal en dénonçant « la violence et la vulgarité » des propos de responsables UMP. Mais nous sommes en France, et sous le régime de Sa Majesté M. Nicolas Sarkozy.
Merci à Laurent Fabius, qui finirait presque à s'améliorer avec le temps, merci à Daniel Schneidermann, à peu près le seul journaliste qui trouve à s'élever contre ce qu'il se passe autour de Ségolène, courage, le Veau d'or télévisuel agonise, l'information se fraie peu à peu un chemin dans notre monde via Internet et la nouvelle presse payante et non sponsorisée, particulièrement la presse d'investigation type www.arretsurimages.net, enfin une presse qui pince. Aidons là à pincer fort.
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